Théâtre de verdure et sa loge
Inspiré par le milieu naturel exceptionnel dans lequel s’inscrit le théâtre de verdure; la forme de la scène et de sa toiture s’insère dans la forme conique existante de l’agora et la complète. Soutenu par des colonnes rondes et angulées s’apparentant à la forme du tronc des arbres; leur couleur foncée permettra une intégration discrète dans le paysage. Le plafond de la toiture ainsi que le mur d’arrière-scène se déconstruisent en différentes surfaces en bois, permettant de lier performance acoustique et esthétique. La toiture de la scène est composée d’une structure d’acier de forme ronde recouverte d’une membrane textile PFTE et fibre de verre. Cette membrane aux propriétés structurante et translucide (20 à 40%) offre différents effets de lumière diffuse ajustée selon les activités présentes, les jours et les saisons qui passent. Sa longévité est comparable aux matériaux utilisés couramment dans les travaux de toiture.
Les colonnes inclinées élèvent le nid formé par la toiture dans le ciel, telles des branches d’arbres, et se fondent dans le paysage par leur teinte apparente aux troncs d’arbres. Composé de panneaux de bois acoustique disposés en une série de plans gauches, le mur de fond de scène prend l’apparence de l’écorce, c’est-à-dire, une surface composée de plans gauches. Le fini proposé est d’un panneau de fibro-ciment recouvert d’une jute enduit d’une membrane étanche matte. Ce revêtement présente une finition semblable à l’écorce d’un arbre. Les loges reprennnent un vocabulaire inspiré de la Maison du Meunier. La maison de transition franco-québécoise. Selon les ouvrages consultés, la Maison du Meunier serait de style franco-québécois, un modèle en constante transition. La maison de transition franco-québécoise apparait au début du XIXe siècle jusqu’au début du XXe. Elle représente l’appropriation et l’adaptation québécoise du savoir-faire de l’architecture française. Tranquillement, les habitations évoluent pour s’adapter aux réalités du climat québécois et l’on voit émerger certaines caractéristiques auparavant peu utilisées. Par exemple, les lucarnes au toit témoignent d’un besoin plus grand en espace et permettent aux habitants de s’approprier les combles autrefois inaccessibles. Le surcroit est un autre moyen nouveau d’ajouter de l’espace et il est fréquemment employé durant cette période architecturale. La maison présente un toit pointu formant un angle d’environ 45° et avec des coyaux permettant de diriger la pluie et la neige loin des façades pour en préserver l’intégrité. La construction comporte un étage et demi, soit un rez-de-chaussé et un toit habitable. Les proportions sont de l’ordre des 1/3 (1er étage) - 2/3 (toiture) ou même 2/5 - 3/5 selon le cas de figure.